top of page

Débarras de protoxyde d'azote

Qu'est-ce que le protoxyde d'azote ? Pourquoi fait-il parler de lui actuellement ? Quel est son rapport avec nos débarras ?



Un gaz utile et polluant


Le protoxyde d'azote (N2O) est un gaz que l'on retrouve dans la nature, dégagé par les sols et les océans. Produit par l'homme, il a divers usages. Découvert au 18ème siècle, il n'est pas sans utilité dans notre période contemporaine :


  • En milieu hospitalier, il est utilisé comme analgésique ou anésthésique en étant mélangé à l'oxygène. Cet usage tend à décroitre pour des raisons d'effets secondaires et d'impact environnemental.

  • Dans le milieu industriel plus particulièrement dans l'électronique, il peut entrer dans le processus de fabrication des semi-conducteurs ou des écrans.


  • Dans le domaine alimentaire, il propulse la crème chantilly hors de sa bonbonne ou de créer des préparations aliméntaires mousseuses et aérées.


Il faut noter que le protoxyde d'azote est un puissant gaz à effet de serre qui contribue à la destruction de la couche d'ozone. 90% de ces émissions sont dues à l'usage des engrais azotés dans le milieu agricole.



Brève histoire de l'usage récréatif


Dès la fin du 18ème siècle, les propriétés physiologiques hallucinatoires et euphorisantes du gaz sont observées. En suivant ce lien, vous trouverez des extraits de la publication d'Humphry Davy qui en fit la découverte.


Dans les années 60 à 80, la diffusion du gaz en dentisterie a contribué à un usage de drogue récréative par la consommation personnelle qui en est fait par les dentistes et étudiants dentistes.


A partir des années 2010 dans les milieux festifs, l'usage du protoxyde d'azote se popularise. Cette expansion s'explique par son caractère légal et son coût d'acquisition bon marché. On peut s'en procurer très facilement en ligne par exemple.


L'impact sur la santé des consommateurs peut aller jusqu'à des troubles neurologiques causés par la carence en vitamine B12 qu'induit le produit. Le gaz étant très froid, des risques de brûlures à la gorge ou au poumon sont possibles lors d'une inhalation directement depuis une bonbonne. C'est pour cela que l'usage traditionnel se fait via un ballon dans lequel le gaz se réchauffe.


En France, des mesures ont été prises en 2021 pour interdire la vente du protoxyde d'azote aux mineurs.



Le recyclage des bonbonnes et les dangers de la négligence


Les usagers négligent le recyclage des cartouches. Elles sont souvent abandonnées sur la voie publique et ce phénomène touche les villes de toutes tailles. Dans ce cas, elles sont ramassé par les agents de la voirie qui en connaissent la dangerosité et les feront parvenir vers la filière de recyclage adaptée. Le surcoût de ce type de traitement n'est pas négligeable pour la collectivité. On peut l'estimer de 10 à 30 euros par bonbonne.


Mais le plus problématique est lorsque les bonbonnes sont mélangés aux déchets ménagers. En effet, ceux-ci sont incinérés et ce comportement a des conséquences très problématiques pour les déchetteries qui assurent le traitement de nos ordures. Chauffées à 1000 degrés dans les incinérateurs, les bonbonnes chauffées explosent. Elles causent des dégâts matériels important et provoquent l'arrêt des incinérateurs qui peuvent contribuer par exemple au chauffage urbain.



De nombreux articles dans la presse régionale donne un aperçu de ces conséquences et du risque humain. Les agents de traitement des déchets sont fortement exposés à ces risques.



Débarrasser des bouteilles de protoxyde d'azote


Nous avons fait un débarras pour un syndic dans une copropriété parisienne où des usagers avaient abandonnée sans vergogne 187 bonbonnes. C'est un chiffre conséquent tout comme le coût du débarras. Ce n'est pas tant le débarras en lui même que le recyclage des bouteilles qui est coûteux. Nous avons fait plusieurs devis auprès d'entreprises spécialisées dans le traitement des déchets dangereux pour sélectionner l'offre la plus compétitive et faire recycler l'ensemble comme il se doit.



Un échantillon des bonbonnes récoltées

bottom of page